Nous l'avions dit et répété sur nos colonnes, le principe de l'ECOTAXE organisée en FRANCE, ne répondait pas au défi du transport routier européen.

Des enjeux mal définis, une méconnaissance notoire des politiques et des soi-disants rapporteurs sur la réalité du monde du fret routier international ont fait d'une préoccupation écologique majeure, une opportunité financiére de taxation qui termine en fiasco.

Pouvez t'on sauver le principe et réorienter d'une manière différente les investissements en structures, hommes et matériels ? La réponse est OUI.

En effet, une structure d'enregistrement maillant le territoire (les portiques), un corps de contrôle (les douaniers embauchés), et une tarification incluant les spécificités apparemment méconnus des décideurs des flux de fret et de l' organisation opérationnelle et commerciale des prestataires transporteurs, auraient pu se retrouver et surtout être REUTILISEES en mettant au point une politique européenne des transports basés sur une Tarification Routière Obligatoire Européenne dont nous avons décliné maintes fois la structure dans ces colonnes.

Et bien non, nous avons le milliard facile, et jetons à la poubelle, tous ces investissements, sans aucune forme de procès, sans aucune étude ou prise en considération des attentes d'une profession qui reste toujours confrontée au dumping social, à l'absence d'harmonisation des règles fiscales en Europe, sans aucune espérance de progrès ou d'évolution.

Je rejoins la Cour des Comptes, à faire cela, il valait mieux de rien faire.

Pierre Luc BERGE-LEFRANC

ECOTAXE: ON AURAIT PU FAIRE AUTREMENT