Batir un chemin de transport - la vraie mobilité alternative du handicap

Les usines à gaz diverses à grand renfort de subventions vendues par les véritables supermarchés du transport que sont les grands groupes de transports de personnes, voilà à quoi nous assistons.

La plupart construit sur des modéles théoriques de transport représentant un mille feuilles de réseaux non ou peu connectés rendent parfois la mobilité du handicap trés aléatoire.

Les heurts de compétence des différentes autorités organisatrices rendent encore plus ubuesque la constitution du parcours d'une personne en situation de handicap. Ce n'est plus un chemin c'est un parcours du combattant!

Et pourtant les associations n'ont majoritairement pas revendiqué, une telle débauche de services plus onéreux les uns des autres, favorisant le développement et l'ammoncellement de structure de gestion tant au niveau des collectivités que des groupes marchands du transports.

La mobilité, le transport à la demande, sur réservation, par poteaux, accessibles ou non fleurissent sur nos territoires et leur cohérence n'est pas toujours au rendez vous.

A quoi bon un systéme de TAD si les horaires d'amplitude de service sont si restreintes qu'il ne se connecte  pas ou peu à des réseaux accessibles.

A quoi bon un TAD par arrêts ou poteaux quand l'on sait qu'une personne en fauteuil roulant accomplit diffcilement les 200 m qui sépare son domicile du lieu de l'arrêt ?

Nullisime de rendre un arrêt accessible sur une route nationale dont l'usager fauteuil devra parcourir au péril de sa vie une distance au milieu du trafic.

L'important dans un systéme de transport  c'est le chemin, c'est à dire avoir la possibilité de se déplacer au moment où je le souhaite et avoir une solution même si cette solution n'est pas obligatoirement une service sur mesure immédiat et permanent de porte à porte.

Qu'il le soit dans un centre urbain avec des arrêts accessibles, des bus à palettes, des tramways ou métro accessibles, ok c'est logique, mais vouloir rendre de l'interurbain accessible à tout prix quelle erreur.

L'intermodalité, la multimodalité des réseaux de transports ont des valeurs extrémement plus importantes que le tout accessible car elle crée un chemin en épargnant les finances.

Logique et raisonnable doit être le chemin! 

Ne comptons pas sur les grands opérateurs pour mettre en oeuvre des solutions financiérement économiques pour la collectivité, c'est le business!, et l'objectif est de rendre captives les collectivités de façon à complétement bloquer  l'accés de ces services et appels d'offres aux PME régionales ou locales qui parfois représentent une alternative constructive et de qualité au maillage des territoires.

Il suffit pourtant parfois de les combiner et de les soutenir dans l'adaptation de leur matériel pour représenter une alternative hautement plus économique et qualitative.

Mais il en est du transport comme des autres besoins essentiels, trop juteux pour être confiées aux sans grades, il faut intégrer et tout réaliser.

Mais quand on veut tout faire du métro au taxi, du TAD motif travail, du transport partagé pour les aéroports, des lignes sur réservation, des lignes virtuelles, structurantes, du ferroviaire, du ferry, des TAD PMR il y a des choses que l'on fait moins bien ou mal, en tout cas sans âme.

Le transport public du handicap doit rester un mode de transport doux au sens humain des choses, et non pas un service sans compréhension indulgente, délivré  en option, comme une quantité négligeable du marché principal juteux d'un tramway ou d'un métro. vendu en prime!

La prochaine loi de décentralisation va accentuer le phénoméne en concentrant les compétences des autorités organisatrices ce qui est un bien (cela fera des économies en structures, en schémas d'accessibilité (chacun fait le sien)), mais je le crains au détriment des PME du transports, elles deviendront inéluctablement les sous-traitants des grands groupes européens, et à terme disparaitront au profit de tractionnaires (1 patron-chauffeur au SMIC +1 véhicule) esclave des grosses organisations.

Vous pensez que j'exagére, regardez ce qui c'est passé les trente derniéres années dans le transport routier de marchandises, le paralléle est malheureusement évidente.

PL BERGE-LEFRANC